Sous la nuit solitaire

Une coproduction des Trois Tristes Tigres et de Créations Estelle Clareton, en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous

Du 15 novembre au 2 décembre 2017 au Théâtre de Quat’Sous

Quittez l’espoir de jamais voir le ciel !
Je viens vous emmener à l’autre rive,
dans le noir éternel, le gel, le chaud 

— Dante

Nos enfers. Les enfers modernes, ceux de nos travers, de nos failles, de nos dépressions, de nos chutes. Sous la nuit solitaire navigue dans les flots agités de l’existence. Dans ces profondeurs, plus de hiérarchie, mais un seul peuple : celui qui avance, obscur, dans la pénombre. Car malgré l’omniprésence de la violence, la flammèche de l’espoir ne s’éteint pas au creux de la nuit. L’espoir de se relever, toujours.

Sept interprètes façonnent cette marche lente inspirée des fantastiques gravures que Gustave Doré (19e siècle) a réalisées pour illustrer les enfers de Dante (14e siècle), le père de La Divine Comédie. Acteurs et danseurs deviennent locuteurs d’un langage scénique singulier dans lequel l’harmonie du verbe fusionne à la poétique des corps. Une esthétique du « corps parlant » qui enfante une suite de tableaux saisissants, où des hommes et des femmes au milieu de leur vie sont entraînés dans les anfractuosités de leur âme.

Jeremy Laniel, Voir, 1er décembre 2017 :
« Les images ici sont toujours mouvantes. La parole, elle, demeure ancrée dans le geste. Parfois par la redite, parfois par la surprise, Sous la nuit solitaire surprends à chaque détour. Le public demeure captif, subissant le spectacle dans toute son intelligence, le plaisir ne logeant pas ici à l’adresse du bon sentiment, mais plutôt dans l’étonnante proposition visuelle de Clareton et Kemeid. »

Gilles G. Lamontagne, Sors-tu.ca, 16 novembre 2017 :
« La rencontre aura donc été déterminante, totale, entre les deux créateurs et leur langage artistique respectif pour ce spectacle inclassable, d’une puissance d’évocation rarement atteinte. […] Le résultat est là, à la fois épuré et visuellement léché, terriblement claustrophobe et porteur de souffrance, en même temps que d’une très grande beauté. »