Les Manchots

Une production de Trois Tristes Tigres en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous

Du 14 mars au 1er avril 2017 au Théâtre de Quat’Sous

Que faire lorsque la Révolution a lieu devant vous,
dans le hall de votre hôtel ?

Trois chambres d’un hôtel anonyme sur une grande place. À Kiev, à moins que ne soit Le Caire ou Sarajevo. Chacune de ces chambres est occupée par un homme venu en ces lieux pour une raison différente : il y a celui qui est là pour se venger, celui qui est là pour trouver son fils et celui qui est là pour témoigner. Protégés par le double vitrage de leurs fenêtres, ils observent les troubles de l’extérieur, alors que des combats font rage au pied de leur hôtel. Jusqu’à ce que l’arrivée d’une femme leur rappelle, malgré eux, qu’on ne peut pas fuir l’Histoire en marche.

Les Manchots questionne notre rapport aux points chauds du globe, aux événements qui font basculer les mondes, à notre volonté de placer une distance entre la violence de leur réalité et le soi-disant pacifisme de notre environnement. Que faire lorsque la Révolution a lieu à nos pieds, dans le hall de votre hôtel ? De quelle manière pouvons-nous réagir lorsque, figés, nous ne pouvons même plus bouger nos bras ? Et comment étreindre le pays – ou l’être aimé – lorsque nous sommes devenus, pour ainsi dire, des manchots ?

Choisis ton camp, il n’y a plus de place pour la neutralité
Je n’ai pas de camp, parce que je ne prends pas les armes
Je préfèrerais creuser ma tombe qu’une tranchée
J’aimerais mieux me tirer une balle dans la bouche que de viser celui qui
Un jour
A été mon frère

Jérémy Laniel, Voir, 22 mars 2017 :
« La trame narrative est à la fois fixe et mouvante, un pari relevé de la part de Kemeid tant tout au long de la pièce on sent que tout pourrait s’écrouler d’un moment à l’autre. Encore une fois, le dramaturge marche sur cette fine ligne de l’écriture, insufflant un lyrisme évident, mais pas superflu, parvenant à trouver une langue forte, mais qui n’est pas fautive dans la bouche de ses acteurs. » 

Mario Cloutier, La Presse, 19 mars 2017 :
« Le texte d’Olivier Kemeid comporte quelques belles envolées poétiques et certaines réflexions tout à fait pertinentes par rapport à l’actualité mondiale qui est la nôtre. » 

Pierre-Alexandre Buisson, Bible Urbaine, 21 mars 2017 :
« La mise en scène d’Olivier Kemeid est sobre et efficace, réduisant les déplacements au minimum, nous en révélant beaucoup sur les personnages au fil du récit, avec une économie d’artifices. »