Les Lettres arabes

Une production des Trois Tristes Tigres en codiffusion avec Espace Libre

Du 5 au 21 mai 2011 à Espace Libre

Le Québec des accommodements raisonnables, vu par deux étrangers.

Les Lettres arabes raconte l’histoire de deux Français d’origine arabe de banlieue parisienne en cavale… Désirant quitter la grisaille et la violence de leur quotidien, ils volent un scooter et se retrouvent dans un port de la Normandie en pleine nuit. Croyant apercevoir un refuge, ils se couchent sous une bâche et se réveillent le lendemain matin en plein milieu de l’océan. Les voilà malgré eux passagers clandestins d’un cargo chargé de guano, lequel accostera à Montréal. Sous les cordes à linge et en pleine tempête orchestrée autour du code d’Hérouxville, Mouloud et Rachid déambulent dans les ruelles à l’aide d’un BIXI volé. 

Inspirées des Lettres persanes de Montesquieu, Les Lettres arabes mettent en scène le Québec des accommodements raisonnables, vu par deux étrangers. Elles relatent le choc culturel ressenti par ces deux étrangers débarqués inopinément sur une terre inconnue qui ne cessera de les fasciner: le Québec. Ils décrivent ce qu’ils voient via une web-cam à Mourad, le petit frère de Mouloud. Ils passeront une audition au Cirque du Soleil en croyant qu’il s’agit du test d’immigration, voleront dans les airs en croisant le canot de la Chasse-Galerie, atterriront à Hérouxville, tenteront d’aller à New York, se feront arrêter par les douanes américaines, se retrouveront en uniforme orange à Guantanamo… tout cela en une heure et quinze minutes.

Mesdames Messieurs et les djeunes écoutez-moi vous chanter sur mon frêle pipeau les incroyables aventures et voyagements jusque dans les terres de Neuve-France de Mouloud et Rachid natifs de Sarcelles! (…) Vous y verrez du suspense des revirements inattendus des événements saugrenus des réflexions politiques de l’amour et même de l’émotion!

Marie Labrecque, Le Devoir, mai 2011 :
« On est tous l’étranger de quelqu’un. Et personne n’est vraiment épargné dans cette comédie légère et irrévérencieuse […] On est surtout séduits par la théâtralité avouée de ce dynamique road-movie scénique […] Impayables, en Maghrébins naïfs, Gaquère, particulièrement déchaîné, et Kemeid incarnent avec grande souplesse un défilé de personnages aux accents, aux sexes et aux âges hétérogènes. » 

Jean Siag, La Presse, mai 2011 :
« Geoffrey Gaquère et Olivier Kemeid se paient à l’Espace Libre une véritable partie de plaisir. On sent bien entre eux la complicité amicale et la douce folie à l’origine de ce projet théâtral singulier (…) »