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CHANSONS POUR FILLES ET GARÇONS PERDUS, avec Violette Chauveau — #CERCLETP

CHANSONS POUR FILLES
ET GARÇONS PERDUS

Le  Cercle des Tigres Penseurs
s’est réuni le samedi 27 avril 2019 au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui.

Accompagnés de la comédienne Violette Chauveau,
les participants ont assisté au spectacle

Chansons pour filles et garçons perdus.

Une « stonerie poétique imaginée par Loui Mauffette. »

 

Voici quelques-uns de leurs commentaires.

 

 
 

— RENCONTRE AVEC VIOLETTE CHAUVEAU —

Je suis une personne très curieuse.
ll s’agit pour moi de tenter de vivre toutes les vies.
D’affronter toutes les différences entre les divers modes d’expression de la vie.
J’ai un amour profond pour les mots et me considère privilégiée
d’être parmi des artistes qui ne sont pas là pour prôner l’art mais pour le faire.

J’aime beaucoup les spectacles de Loui Mauffette.
Ils sont très libres et faits avec beaucoup d’amour. Amour des mots et des acteurs.
On y découvre à chaque fois des poètes que je regrette de ne pas connaître,
des paroles stupéfiantes que j’ai risqué d’ignorer.
On ne sent obligé à rien d’autre qu’à s’abandonner et c’est un grand bonheur.

 

— RÉACTIONS DU GROUPE —

Quelle chaleur se dégage de ce spectacle !
— Danièle B, retraitée

J’aimerais revoir ce spectacle avec ma fille
Lire seule tous ces poèmes me semblerais ardu…
On se retrouve partout dans ces textes.
— Marie B, retraitée

La poésie alliée à la musique vient vraiment me chercher.
Les poèmes chantés me parviennent beaucoup plus
que s’ils étaient seulement lus.
— Lucie L, analyste d’affaires principale

Ça m’a rappelé toute mon enfance.
On se lançait des défis comme ça, en vers,
sensibles au rythme autant qu’aux mots.
Parfois le rythme se sent même quand
aucun des acteurs ne le souligne.
— Myriam de B, traductrice

Je me suis senti comme un petit garçon. J’ai oublié mon âge.
Parfois j’étais dans un film de Fellini.
Il me semble qu’il faut du génie pour écrire de la poésie.
Et la plus moderne, la plus proche de nous, m’émeut davantage.
Le boxeur m’a beaucoup touché !
— Gérard T, avocat et fonctionnaire retraité

Ça m’évoque les bancs de neige de l’enfance,
quand on fermait les écoles
et qu’alors la liberté nous était donnée d’aller jouer dehors.
— Violette Chauveau, comédienne

Le spectacle a quelque chose à voir
avec le désir de faire se rencontrer diverses générations.
L’âge n’y est pas jugé ni compté.
— Michèle G-C, enseignante à la retraite

 

— À PROPOS DE L’INTERPRÉTATION —

Le thème de la mort, son interprétation, la musique,
c’est très impressionnant !
La performance physique est remarquable.
Ces acteurs sont rudement en forme.
— Marie B, retraitée

Chacun des interprètes est à sa bonne hauteur,
sans éclipser le travail des autres.
Aucune faiblesse, nulle part !
— Almée P, conseillère en éducation

La distribution est en total équilibre.
Tous nous donnent envie de lire tous ces poètes !
— Violette Chauveau, comédienne

Roger Larue est extraordinaire !
Quelle gymnastique physique et mentale !
— Myriam de B, traductrice

Et cette sensualité de Kathleen Fortin,
cette silhouette si émouvante…
Plus elle évolue en scène, plus elle est belle!
— Almée P, conseillère en éducation

Et Mylène est formidable dans son déséquilibre de mariée!
Les enfants sont entièrement à leur place,
n’éclipsant pas du tout les adultes.
— Myriam de B, traductrice

L’interprétation d’Adèle Rheinart
me touche beaucoup !
— Carole C, éducatrice

Les voix de Kathleen Fortin et de Macha Limonchik,
en plus de celle des petites filles
se transformant en vieilles dames inséparables, c’est merveilleux.
Et jamais on ne sent le moindre préjugé.
— Myriam de B, traductrice

 

— SUR LA MISE EN SCÈNE —

L’éclairage est merveilleux !
Et que dire de cette grosse malle d’où sortent tous les accessoires…
Elle est si évocatrice !
— Almée P, conseillère en éducation

La mise-en-scène et les interprètes m’ont époustouflée !
— Marie B, retraitée

Il y a des moments inoubliables, d’autres un peu naïfs…
J’aime mieux quand on vient me chercher par l’évocation.
— Michèle G-C, enseignante à la retraite

Tant d’interprètes en scène
et on distingue nettement la performance de chacun.
Le non-dit aussi important que la parole.
— Marie B, retraitée

Oui, ces chevauchements des âges, c’est remarquable.
Le personnage d’Adèle, la seule toujours vêtue de la même façon,
est si émouvant. Elle dégage une innocence
et un âge mûr en même temps.
La neige et la plage, la vie montrée sous tous ses aspects…
Ça m’a profondément ému.
— André-Pierre C, retraité, professeur émérite

 

— AU SUJET DES TEXTES —

Il y est question d’amour et de mort,
de beauté et de terreur.
— André-Pierre C, retraité, professeur émérite

Parfois, c’est on ne peut plus concret,
parfois on décroche, on s’évade,
puis on revient au texte…
— Violette Chauveau, comédienne

Et cette unité malgré
qu’il n’y ait aucune ligne directrice !
— André-Pierre C, retraité, professeur émérite

La plupart des textes parlent de souffrance,
mais ça reste léger.
— Lucie M, cuisinière

C’est parfaitement digeste !
Et j’en aurais pris plus encore !
— Violette Chauveau, comédienne

Aucune saturation, les moments alternent sans cesse
et quels merveilleux instants de sensualité !
— Myriam de B, traductrice

Comment s’est fait le choix des textes?
Sans doute par essais et erreurs, pas autrement.
Et alors une sorte de cohérence non forcée surgit.
— Violette Chauveau, comédienne

 

— EN CONCLUSION —

J’ai complètement accueilli les élans d’amour, de liberté.
La passion irradiait partout et en moi.
Je sors de là toute remplie…
— Carole C, éducatrice

Comme c’est beau, la langue française!
— Myriam de B, traductrice

Très grand sentiment de bonheur !
Trois heures de poésie, ça pourrait être lourd,
mais pas du tout, loin de là.
— Lucie L, analyste d’affaires principale

 

Bravo ! Excellent ! Tout le monde doit voir ça !
— André-Pierre C, retraité, professeur émérite

 
Photos : Valérie Remise

SCÈNES DE LA VIE CONJUGALE avec Romain Fabre — #CERCLETP

SCÈNES DE LA VIE CONJUGALE

Le  Cercle des Tigres Penseurs
s’est réuni le vendredi 12 avril 2019, au Théâtre de Quat’Sous.

Accompagnés du scénographe Romain Fabre,
les participants ont assisté au spectacle

Scènes de la vie conjugale.

Un spectacle conçu à partir de la série télévisée d’Ingmar Bergman
dans une adaptation et une mise en scène de James Hyndman.

 

Voici quelques-uns de leurs commentaires.

 

 

— Réflexions sur le métier de scénographe par Romain Fabre —

C’est un métier où il faut communiquer et imaginer ce qui prendra forme et deviendra réel. On se situe entre le rêveur qu’est le metteur en scène et la réalité. On doit bien sûr composer avec l’argent dont on dispose, mais aussi avec matériaux qui ont leur réalité et leurs limites, et avec les gens qui construisent les décors et fabriquent les costumes. Cela exige toute une discussion autour du réel et de l’imaginaire de chacun.
Et lorsque l’on entre sur la scène, on doit encore se remettre à l’ouvrage. Parmi les moments clés, il y a celui où les interprètes se mettent à habiter leur costume, à y trouver leur place, leur personnage, et à se situer dans l’espace. S’ajoute à cela tout l’aspect technique, dont les enjeux de sécurité et l’éclairage qui modifie comment on se sent dans l’espace. Souvent, on doit poursuivre le travail, cela fait partie du processus de création.
J’essaie de créer à partir de la salle, de ses défauts. Il faut vivre avec eux et non les combattre. J’essaie de deviner ce qui se passera dans l’espace pour tracer des lignes de tensions. Quelques marches, par exemple, peuvent faire traverser le regard en diagonale et ainsi, aident à situer des personnages qui se détestent.
Il y a aussi ce qu’on appelle le 4ième mur, cet espace qui nous distancie des acteurs.
Par exemple, dans Des souris et des hommes, j’ai créé une passerelle qui a permis au metteur en scène de l’utiliser autant pour des transitions que pour donner l’impression que l’acteur s’avance vers le public. Pour ce décor, j’ai aussi développé une sensation tactile, à la fois pour les acteurs et pour le public, en bâtissant le tout en vrai bois. Quand les acteurs marchaient dans l’espace, cela sonnait vrai.
C’est un métier qui procure à la fois un certain plaisir narcissique à voir prendre vie ce qu’on a imaginé, mais qui est aussi impensable sans un dialogue avec l’équipe.
 

— SUR LE LIEU ET L’ÉPOQUE —

L’incommunicabilité arrivée à un tel paroxysme
me semble particulièrement propre aux pays comme la Norvège ou la Suède,
des pays où tout en principe est parfait et en avance sur tout le monde socialement.
Les gens me paraissent parfaitement désespérés en essayant de ne pas l’être.
On retrouve cela dans leur littérature, leurs séries télévisuelles…
— Robert Lalonde, auteur et écrivain

 

Ayant travaillé dans ces pays, j’ai fait le même constat.
Les gens deviennent très différents
quand ils se retrouvent en Espagne où dans un autre pays latin.
Par contre, l’universalité du drame de couple
ne me parait pas à côté de la traque.
— Larry K, entrepreneur.

 

C’est brillant, profond, mais lourd, comme leurs séries télés et leurs films.
Je n’arrive jamais à me rendre jusqu’au bout.
Ce sont aussi des pays où la violence familiale est très élevée.
— Gérard T, avocat et fonctionnaire à la retraite

On sent les années 70,
où la femme est dans ses sentiments
et l’homme dans l’intellectuel.
C’est quelque peu genré,
mais toujours d’actualité et puissant.
— Chantal St-A, consultante marketing
C’était une époque révolutionnaire pour le féminisme.
Une femme qui n’exprime pas ses sentiments
et un homme comme ça,
moi, je n’endurerais pas ça.
Je crois que ça a changé.
— Gabrielle D, chercheuse de trésors
 

J’aimerais bien croire que ça a changé,
mais ayant travaillé en condition féminine, c’est encore trop courant.
La femme a été éduquée à mettre de l’eau dans son vin et elle le fait encore.
— Myriam De B, traductrice

 

Ce que je trouve de très moderne, c’est que c’est moins la pression sociale,
mais ce que les personnages veulent pour eux-mêmes qui est au cœur de la pièce.
Ce que je trouve vieillot, c’est le non attachement de l’homme à ses enfants.
— Jonathan B, directeur des finances

 

— AU SUJET DU COUPLE —

Bien que ce soit l’histoire d’un couple, et donc propre à deux individus,
les sentiments exposés sont extrêmement humains
et par le fait même, à mes yeux, universels.
— Jonathan B, directeur des finances

J’ai de la difficulté avec le fait
que rien n’existe d’autre que cette relation de couple.
— Robert Lalonde, auteur et comédien

On ne vit plus comme ça.
Les couples d’aujourd’hui, on voit des amis sans le conjoint,
on a des activités des amitiés sans impliquer le conjoint.
C’est important et ressourçant.
— Mélanie H, directrice des finances de production

Il y a des moments où on ne peut plus se supporter,
alors on prend nos distances puis on revient.
Aussi, je ne crois pas du tout qu’on puisse tout se dire,
on a des secrets qu’on ne partage pas.
— Myriam De B, traductrice

Le rapport avec la solitude est présent.
Si on n’est pas bien avec soi-même,
on ne peut pas être bien avec l’autre.
— Gérard T, avocat et fonctionnaire à la retraite

 
Il dit d’ailleurs qu’on est toujours seul.
La modernité, je l’ai sentie dans le fait qu’au début,
c’est ce que pense la mère de l’un ou de l’autre,
et finalement, ils se séparent pour se trouver eux-mêmes.
Avant, on restait ensemble pour les enfants.
Maintenant, je vois autour de moi des couples qui ont un enfant
et se séparent même après 6 mois.
— Romain Fabre, scénographe.
 

Est-ce qu’on est capable de rejoindre quelqu’un par la transparence ?
Sinon ça devient très souffrant à cause de cette part de ce qu’on dissimule.
Est-ce qu’on demande trop à l’autre ?
Est-ce qu’on a plus besoin de l’amour lui-même que de l’autre ?
— Robert Lalonde, auteur et comédien

 

Je le constate tout autour de moi, les gens ne se connaissent pas.
Mais le couple peut être un chemin pour se connaître.
Même avec les batailles et les barrages à traverser, un couple peut expérimenter
et résoudre des conflits qui mènent à la connaissance de soi et de l’autre.
— Garwood J-G, courtier immobilier

La pièce présente un couple immature
qui n’a pas fait le devoir de bien se connaître.
Mais c’est du travail agréable que de réussir un couple.
— Larry K, entrepreneur
Il faut une indépendance plus grande des personnes,
et plus d’existence personnelle pour réussir un couple.
— Jonathan B, directeur des finances

J’ai visité la résidence de Dali,
et j’ai été très intéressé par le fait que sa conjointe
avait des pièces juste à elle, où Dali n’avait pas accès.
— Romain Fabre, scénographe

Est-ce vraiment une relation d’amitié qui semble être présentée à la fin ?
Je n’y crois pas. Il y demeure un côté acharné,
peut-être de l’attachement mais aussi un peu de possessivité.
— Gabrielle D, chercheuse de trésors

Quand on se compare, on se console.
Sur bien des aspects, j’étais content de voir
que je ne suis pas aussi malheureux.
Personne ne sait ce que la vie nous réserve.
— Olivier L, chargé de projets

 

— À PROPOS DES PERSONNAGES —

Une spécialiste américaine a fait une étude à travers divers milieux,
et elle a conclu que l’homme est coincé par les modèles de l’homme américain.
Le personnage de la pièce est « stif » aussi. Il me semble que c’est moins pertinent.
— Robert Lalonde, auteur et comédien

Il trompe tout le temps quelqu’un.
Il veut une mère, puis il veut une amante.
— Mélanie H, directrice des finances de production

Il est encore un petit garçon
attiré par des femmes un instant maternelles,
un instant maitresse.
— Garwood J-G, courtier immobilier

 

— SUR LE BESOIN DE SÉCURITÉ —

La pièce met en scène l’explosion de la complexité des rapports humains.
Elle parle aussi du dilemme entre liberté et sécurité,
et explore la définition même de ces concepts.
— Gérard T, avocat et fonctionnaire à la retraite
 

J’ai compris que l’on ne voulait pas me raconter une histoire,
mais qu’on tentait de me faire ressentir une souffrance qui est universelle,
sans qu’on s’identifie trop aux personnages.
— Jonathan B, directeur des finances

 
J’ai une amie qui m’a fait réfléchir.
Elle savait que sa relation avec la personne qu’elle aime serait compliquée.
Elle voyait cela plus comme une aventure plutôt que le confort.
Comme dans la pièce, elle veut vivre sa vie jusqu’au bout.
Elle ne veut pas refuser la douleur, elle veut la vivre en face.
Comme elle l’affirme : je l’aime avec les hauts et les bas.
— Romain Fabre, scénographe
 

On souffre trop de ce désir de confort pour vivre la passion.
Pourtant, je suis persuadé qu’il y a en nous
un profond désir d’aller à l’envers du confort
où il y a quelque chose d’organique et une jouissance.
— Robert Lalonde, auteur et comédien

 

— À PROPOS DE L’INTERPRÉTATION —

Evelyne est très bonne.
Sa voix casse sous l’émotion à certains moments,
tout en livrant le texte de façon claire. Chapeau !
— Tou·t·e·s les participant·e·s sont d’accord.

Ce sont des grands interprètes
avec des voix exceptionnelles dont tous deux savent bien se servir.
— Robert Lalonde, auteur et comédien
 

La complicité entre les deux interprètes est vraiment remarquable,
surtout lors des scènes qui se déroulent à l’arrière ou sur le côté.
— Tou·t·e·s les participant·e·s sont d’accord.

 

— AU SUJET DU DÉCOR —

Le décor blanc et froid contraste avec l’arrière plus chaud.
— Myriam De B, traductrice

Je me suis interrogé sur le cadre.
Peut-être, cela permet une certaine pudeur quant à la représentation de la douleur.
Le cadre peut aussi nous placer en position de voyeur.
La musique n’est en rien une pause au contraire, elle appuie sur la lourdeur ;
alors le fait qu’ils passent à l’arrière et qu’on les voit par le trucage caméra
et qu’ils ne sont plus tout à fait les personnages,
cela permet une certaine pause.
C’est très intéressant
de retrouver la complicité entre les interprètes.
— Romain Fabre, scénographe.

 
 
Photo : Yanick Macdonald

BRITANNICUS, en compagnie d'Yves Desgagnés — #CERCLETP

BRITANNICUS

Le  Cercle des Tigres Penseurs
s’est réuni le mardi 2 avril 2019, au Théâtre du Nouveau Monde.

Accompagnés du metteur en scène Yves Desgagnés,
les participants ont assisté au spectacle

Britannicus

Voici quelques-uns de leurs commentaires.

 

 

— AU SUJET DE LA PERTINENCE DE LA PIÈCE —

C’est joué à toute allure, c’est très moderne.
Visiblement, on a fait le choix de convaincre et non de séduire.
— Danièle B, retraitée

J’ai vu plusieurs fois cette pièce impitoyable et j’ai beaucoup aimé.
Ce jeune metteur-en-scène a vraiment beaucoup de talent.
— Robert Lalonde, comédien, auteur

 

J’ai vraiment envie de mettre de côté ce genre de théâtre là.
C’est trop chirurgical pour moi. Si les alexandrins touchent ma tête,
ils ne touchent pas du tout mon cœur.
— Mélanie B, pharmacienne

Au XVIIe siècle et même avant, chez les Grecs,
le théâtre, c’était d’abord la parole.
Aujourd’hui, il se rapproche plus du divertissement.
Ce théâtre-là nous désempare.
Racine se faisait une loi
de n’utiliser que deux cents mots à peu près dans ses pièces.
C’est pourquoi les mêmes mots reviennent souvent dans la bouche des acteurs.
Courroux, passion, devoir, fortune, etc.
— Yves Desgagnés, metteur-en-scène

 

Simplement tenter de décrypter
l’arbre généalogique des personnages est coton !
— Valérie S, ergothérapeute

 

Oui et ça va très vite ! Même qu’il me semble
que le temps entre les scènes est un peu court pour arriver à saisir
tout ce qui se passe dans cette affreuse journée.
À l’époque, chaque acte ne devait durer que 20 minutes,
le temps que duraient les chandelles éclairant le plateau.
— Yves Desgagnés, metteur-en-scène

On peut quand même faire un rapprochement
entre les luttes barbares de l’Empire romain
et celles des pouvoirs politiques d’aujourd’hui.
— Danièle B, retraitée

 

Cependant, l’inflexible hiérarchie
des familles princières de l’époque
n’existe plus vraiment dans nos soi-disant démocraties.
— Yves Desgagnés, metteur-en-scène

Aujourd’hui, ce sont plus les abus de pouvoirs,
mais les grands trusts et les compagnies sauvages.
— Danièle B, retraitée

C’est tout de même contemporain,
l’hypocrisie politique, les luttes de pouvoir.
J’ai trouvé la pièce très actuelle. Et quelle clarté, quelle netteté !
Deux heures d’alexandrins et on ne perd pas un mot, pas un enjeu, pas un geste !
— Francine F, productrice

On vit une période terrible,
comme dans la pièce, avec tous ces despotes!
— Danièle B, retraitée

Mais la lutte de deux frères pour la même femme
ne sera jamais dépassée !
— Lucie M, cuisinière

— À PROPOS DE L’INTERPRÉTATION —

Sylvie Drapeau est stupéfiante ! Quelle actrice !
Sa voix, ses intonations…
Elle est toujours formidable mais là, elle est magistrale!
— Yves Desgagnés, metteur-en-scène
(et tou·te·s les participant·e·s sont d’accord)

Le Néron de Francis Ducharme est magnifique !
— Francine F, productrice
(et tou·te·s les participant·e·s sont d’accord)

Un jeu très physique, très saisissant !
— Mélanie B, pharmacienne

 

Néron, déchiré par ses contradictions, est bouleversant.
Son apparition à la fin – on dirait une espèce de clown atteint de folie – est magnifique !
Son désir de réconciliation et sa folie de manipulation
lui donnent l’air d’un joker maléfique…
À la fin, en projection, il est décharné, presque un squelette.
C’est saisissant.
— Valérie S, ergothérapeute

 

Le texte est formidablement rendu.
Avant, on entendait les acteurs chanter les vers.
Ce soir, on entendait les intentions, pas la chanson.
— Carole R, retraitée

— À PROPOS DE LA SCÉNOGRAPHIE ET DES CONCEPTIONS —

Je suis renversé par la beauté, l’étrangeté et l’efficacité de la scénographie.
Romain Fabre ici s’est surpassé!
— Robert Lalonde, comédien, auteur
(et tou·te·s les participant·e·s sont d’accord)

 

Oui et cette épée de Damoclès au-dessus de la tête des acteurs,
quelle idée géniale !
— Mélanie B, pharmacienne

J’ai beaucoup aimé la musique.
Tout est au service de la pièce. C’est un tout réussi.
— Francine F, productrice.

 

Il me semble que les percussions introduisaient bien la cruauté de la trahison.
Et ce bourdonnement obsessif, sa constance,
était du même ordre que le rythme impitoyable du texte !
— Valérie S, ergothérapeute

Les monologues projetés sur le décor
sont d’une grande efficacité.
— Mélanie B, pharmacienne

J’ai été déstabilisée par les costumes et la musique très actuels
et je dois dire que ça m’a empêché de situer la pièce
à l’époque où elle est censée se passer.
— Lucie M, cuisinière

 

— CONCLUSION —

En tout cas, ce fut d’une telle intensité
que j’en ai pour longtemps à démêler tout ça !
J’apprécie de plus en plus, tout comme vous,
le dépouillement du théâtre par rapport à la télé.
— Yves Desgagnés, metteur-en-scène

 

Les participant·e·s au Cercle des Tigres Penseurs
ont assisté à la représentation du 2 avril 2019, au Théâtre du Nouveau Monde.

Photos : Yves Renaud.

L'éducation de Rita, en compagnie d'Éveline Gélinas — #CERCLETP

L’ÉDUCATION DE RITA

Le  Cercle des Tigres Penseurs
s’est réuni le samedi 23 mars 2019, au Théâtre du Rideau vert.

Accompagnés de l’actrice Éveline Gélinas,
les participants ont assisté au spectacle

L’éducation de Rita.

Voici quelques-uns de leurs commentaires.

 

 

— RENCONTRE AVEC ÉVELINE GÉLINAS —

Pourquoi j’aime le théâtre ? Pour le recueillement permettant l’émotion et la réflexion. La rencontre est directe, exceptionnelle, entre les acteurs et le public.
La télé ne permet pas, contrairement au théâtre, d’aller en profondeur dans la construction d’un personnage. Pour la scène, le travail doit se déposer dans le corps ainsi que l’émotion et la pensée. Les questionnements sont essentiels en répétition et au théâtre, on prend le temps d’explorer à fond. À la télé et au cinéma, le travail de l’acteur est tributaire de celui du réalisateur, du monteur, du producteur. Le théâtre est vraiment l’art de l’acteur. C’est sportif, marathonien. On mouille sa chemise. Il faut porter dans la salle le texte, pas de gros plans, pas de prise de son. Et la communication entre les partenaires de jeu est poussée à son plus intense.
Je crois que ce qu’on va voir et entendre cet après-midi parle du caractère essentiel de ce qu’on appelle la culture, la vraie, et de sa transmission. Un sujet qui m’interpelle très fort.
On a rarement l’occasion d’échanger comme ça avec des spectateurs venant de milieux différents.
 

— COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS —

Ça parle de la difficile interaction entre les classes sociales.
Le prof poète raté est d’abord satisfait de lui-même,
puis vite déçu, frustré, déclarant qu’il ne sait rien.
Rita, elle, dans un langage assez proche de celui des Belles Sœurs de Tremblay,
se plaint de ne rien connaître et désire se découvrir elle-même.
— Gérard T, avocat
Elle veut être libre alors que lui est enlisé
dans sa neurasthénie de prof désabusé.
— Chantal D, avocate

La pièce montre la belle contradiction entre savoir sans pouvoir
et pouvoir sans savoir. Les deux personnages luttent,
l’une pour se libérer de l’insignifiance de sa petite vie,
l’autre pour transgresser un savoir universitaire étouffant.
Le duo est fort, drôle, profond, électrisant.
— Robert Lalonde, acteur, écrivain

Lui a fait des choix, peut-être les mauvais.
Elle cherche à se dépasser. Lui a joué la game,
elle désire simplement dépasser sa condition, sans jouer la game.
— Garwood J-G, courtier immobilier
C’est vrai qu’il est condescendant.
On se dit : « Qui est-il pour décider de ce qu’elle devrait devenir? »
— Éveline Gélinas, comédienne

Ce sont deux niveaux de langage et deux visions qui se renversent.
Ça me fait penser au Don Quichotte de Cervantès :
au début, c’est Quichotte qui poursuit son rêve et puis s’arrête,
et Sancho qui semblait sans rêve finit par devenir celui qui veut réaliser ses rêves.
— Myriam D.B, traductrice

On pense aussi à Pygmalion.
C’est d’abord la confrontation comique de deux langages opposés,
puis le jeu devient plus grave : il est question de deux êtres
qui cherchent à sortir de leur condition.
— Danielle B, retraitée

Je suis traductrice et quand on fait de la traduction simultanée,
il faut traduire parfois un paysan, une prostituée, une universitaire.
Souvent, le traducteur ne sait pas reproduire
le langage de la personne dont il doit traduire les propos.
Le texte livré ici par les acteurs,
entre autres grâce à la traductrice, est si vrai, si juste !
— Myriam D.B, traductrice

La caricature langagière aurait été fâcheuse, ici.
Elle n’aurait pas permis à la vérité des personnages d’émerger.
Et je dois saluer le grand art de la High comedy britannique.
On rit beaucoup, mais le fond est grave.
On oscille sans cesse entre le rire léger et l’émotion profonde.
— Robert Lalonde, acteur, écrivain

Rita affirme que ses proches ne l’acceptent plus
à partir du jour où elle tient des propos hors de la banalité.
Et elle craint que les proches du prof la tournent en ridicule.
Mais Rita ne veut pas changer de groupe social,
elle veut simplement devenir elle-même.
— Myriam D.B, traductrice

Et si le prof avait été une femme
et qu’on n’avait pas soupçonné de désir entre elle et Rita ?
Est-ce que ça se serait passé autrement ?
— Éveline Gélinas, comédienne

Le désir est essentiel dans la transmission,
pour peu qu’il se métamorphose en goût de venir en aide,
de propulser l’autre vers la réalisation de lui-même, d’elle-même.
Il ne faut pas confondre sexualité
et une certaine tension sexuelle qui peut aider à sublimer.
— Garwood J-G, courtier immobilier

Ça m’a rappelé qu’à mon travail,
j’ai dû répondre à un questionnaire écrit
et mes réponses n’ont pas du tout fait l’affaire des patrons.
Je n’ai pas répondu ce qu’ils auraient voulu que je réponde.
J’ai été comme Rita, trop franche, et j’ai répondu dans mes mots,
exactement ce que je pensais. Fallball !
— Lucie M, cuisinière

Le risque d’être sincère, dans tous les milieux, est énorme.
— Robert Lalonde, acteur, écrivain
On est tous confrontés à ça.
— Chantal D, avocate
 

Il n’y a pas une éducation particulière qui prédestine à l’art.
L’art entre dans ta vie sans tenir compte de ta condition.
— Myriam D.B, traductrice

L’art, la culture enrichissent nos vies, nous aident à supporter la bêtise.
— Danielle B, retraitée

Rita remarque le tableau dans le bureau du prof
et elle y voit même un certain érotisme.
Lui se souvient à peine que la toile est accrochée sur son mur.
— Éveline Gélinas, comédienne

La pièce nous parle de la nécessité d’apprendre
en se fiant à ce qu’on aime et de refuser le jugement
de ceux qui ne comprennent pas et nous désapprouvent.
— Lucie M, cuisinière

Vraiment, la pièce est fantastique !
Le texte, la mise en scène, le décor…
Et les acteurs sont fabuleux !
— Robert Lalonde, acteur, écrivain (Et tous les participants sont d’accord.)
Et ça me rappelle tellement le décor, la lumière de mon école d’autrefois.
Un lieu qui me stimulait et m’inquiétait à la fois.
Le décor, les costumes et la lumière sont vraiment réussis.
— Gérard T, avocat (Et tous les participants sont d’accord.)

On sentait bien que le public avait soif d’entendre des propos comme ceux-là.
Preuve que la pièce est loin d’être dépassée.
— France C, spécialiste en communications

Rita refuse de croire que la culture n’est pas pour elle.
Elle a confiance qu’elle pourra se développer, continuer à faire confiance,
au prof et à la vie, surtout à elle-même.
— Éveline Gélinas, comédienne

Le texte très bon, bien dosé entre le rire et la réflexion.
J’ai eu l’impression que les dernières minutes penchaient vers une certaine morale,
sans doute à cause de l’époque de l’écriture de la pièce.
— Carole R, retraitée
 
 

Les autres participants trouvent plutôt que cette esquisse de morale fait du bien,
et remarquent que les jeunes dans la salle semblaient y être très sensibles.

Tou·te·s s’entendent cependant pour affirmer que les interprètes sont vraiment excellents !
On admire les changements d’état émotif des deux personnages,
mais aussi la rapidité avec laquelle Émilie Bibeau doit changer de costume
pour souligner l’évolution du personnage. Très réussi !

Un beau moment passé en compagnie de Frank et de Rita.

 
 

* crédit photo: François Laplante Delagrave

Platonov amour haine et angles morts en compagnie de Robert Lalonde — #CERCLETP

Platonov amour haine et angles mort

Le troisième rendez-vous du Cercle des Tigres Penseurs de cette année
a eu lieu le samedi 8 décembre 2018, au théâtre Prospero.

Accompagnés du comédien et auteur Robert Lalonde,
les participants ont assisté au spectacle d’Angela Konrad

Platonov amour haine et angles morts.

Voici quelques-uns de leurs commentaires.

 

 

à propos du sujet :

 

« Il y a beaucoup de choses qui ressortent de cette pièce.
Dans un sens, nous sommes tous reliés à l’un des personnages.
Il y un sentiment de proximité, de compréhension et de dualité. »
— Olivier L, chargé de projet

 

« Je ne me reconnais pas dans ces personnages,
mais je ressens le malaise qui plane.
Des non-dits qui mènent à une tension, une violence.
Particulièrement chez le personnage principal,
troublé dans un environnement qui l’est tout autant. »
— Josiane P, étudiante en psychologie

 

« Vous ne trouvez pas que les gens jouent la comédie dans la vie ?
Tcheckhov a écrit que la différence entre les acteurs professionnels et les gens,
c’est que les acteurs sont les seuls à savoir qu’ils mentent. »
— Robert Lalonde, comédien et auteur

 
« Je trouve qu’il n’y a pas assez de non-dits dans la pièce.
Ils se disent tout, crûment. »
— Lucie M, gestionnaire en alimentation
 

« La difficulté de vivre l’amour, la dépendance affective,
la perversion narcissique, le pouvoir de l’argent
font qu’ici la femme et l’homme sont soumis à leurs plus bas instincts.
Il y a beaucoup de détresse. Ils ne savent pas comment s’en sortir.
Je crois que de nos jours, on n’a plus de moyens de s’en sortir. »
— Almée P, retraitée conseillère en éducation.

« Je pense qu’il s’agit plus de désespoir que de bas instincts.
Ce désespoir fait plus mal que les abus. »
— Danielle B, retraitée

 

« Personne ne vient au secours de l’autre.
Personne n’intervient pour arrêter tout ça.
Tchekhov dénonce cette lâcheté. »
— Robert Lalonde, comédien et auteur.

 
« C’est comme une secte maudite. Chacun·e alimente l’autre,
le replonge dans ses dans ses problèmes, le maintenant prisonnier avec elle ou lui
dans un dangereux cercle fermé. Ils vont finir par tout perdre
en ne s’évadant pas de cette prison. »
— David T, pigiste spectacle
« Je crois que selon de l’âge que nous avons et de ce que nous avons vécu,
nous recevons très différemment la pièce.
Moi, je me questionne encore : pourquoi s’attache-t-on à un salaud ?
Parce que finalement Platonov, c’est un maudit courailleux. »
— Lucie M, gestionnaire en alimentation
« D’autant plus que les femmes, ici, savent ce qui se passe,
alors chaque moment devient plus destructeur que le précédent. »
— David T, pigiste spectacle
 

« Tchekhov prend le parti des femmes
en dénonçant l’abus des hommes. »
— Robert Lalonde, comédien et auteur

« Moi, j’ai trouvé le contraire.
C’est humiliant pour les femmes. »
— Ginette D, artiste peintre

 
« Si chacun reste dans ce cercle,
peut-être sont-ils confortables là-dedans ? »
— Olivier L, chargé de projet
« Non, ils ne sont pas confortables.
Il y a des gens qui ne savent pas qu’ils font souffrir
et d’autres qui ne savent comment sortir de la souffrance. »
— Almée P, retraitée conseillère en éducation
« Chez Tchekhov, si les gens semblent aimer souffrir,
c’est parce qu’ils croient ne pas pouvoir faire autrement. »
— Robert Lalonde, comédien et auteur
 

« Les narcissiques sont convaincus qu’ils ne font pas de mal
et qu’ils n’ont aucun problème. Ici, on retrouve le cycle de la violence
et de la manipulation, accompagné de toutes sortes d’excuses
pour mieux recommencer. »
— Josiane P, étudiante en psychologie

« Ce que dit Tchekhov est magnifique :
ce que montre le visage, c’est la trahison.
La pièce nous dit qu’il faut chercher plus loin le sens de la vie
et qu’il y a beaucoup de belles choses dans la vie,
pour peu qu’on sorte de notre habitude du malheur. »
— Danielle B, retraitée

 

« La méchanceté amène la victimisation et la victimisation amène la méchanceté.
La femme de Platonov, on ne peut pas la rejeter ni la trouver idiote,
même si c’est ce qu’on est tenté de faire au départ.
De l’extérieur, on juge, mais quand on s’arrête un peu,
on comprend qu’elle n’a pas vraiment de choix.
Entre deux maux, on choisit le moins fracassant. »
— Nadine F, scripte et cinéaste

 

concernant les éléments scénographiques :

 

« J’ai adoré que ce soit plutôt les corps des acteurs
plutôt que le décor qui occupent tout l’espace. »
— Robert Lalonde, comédien et auteur
[et tous les participants sont d’accord.]

 

« Les maquillages et les coiffures sont très significatifs.
Au début, c’est presque aussi propre et froid qu’au salon mortuaire.
Plus ça va, plus ça se dégrade. Ça devient de plus en plus dur, désordonné… »
— Lucie M, gestionnaire en alimentation

 

« J’ai beaucoup aimé le décor, particulièrement le plancher,
son éclairage blanc contrastant avec les costumes noirs.
Par contre, la passerelle à l’arrière, je me suis demandé pourquoi.
Est-ce pour exprimer le voyeurisme ? »
— Olivier L, chargé de projet

« Je crois que cela exprime le fait qu’ils ne peuvent aller nulle part.
L’éclairage , la musique et le plancher résonnant sont d’une rare efficacité. »
— Robert Lalonde, comédien et auteur

« On aurait dit un podium où, comme dans les défilés de mode,
les acteurs viennent défiler au début.
Les défilés de mode, c’est froid et vide.
Comme le décor pour ainsi dire absent de la pièce. »
— Danielle B, retraitée

 

« Le décor représentait bien Platonov : vide de sens.
Comme sa raison en déroute. »
— David T, pigiste spectacle

 

sur l’interprétation et les personnages :

 
« Tous les acteurs sont excellents et aucun n’est en-dessous de l’autre.
Ils sont très bien dirigés. »
— Olivier L, chargé de projet
[et tous les participants sont d’accord.]
 

« J’ai été très impressionné par le personnage de la générale,
notamment sa consommation d’alcool.
La rage est rarement exprimée par les femmes, surtout comme ça.
La crise de la générale, vers la fin, j’ai trouvé ça super.
Bravo à Violette Chauveau ! »
— Danielle B, retraitée

 
« Le travail corporel ici est très exigeant.
Devoir se tordre et de détordre, changer de ton
et ça, au moment précis où la musique l’exige…
La trame sonore vous maintient toujours sur un fil très mince.
C’est coton à faire. »
— Robert Lalonde, comédien et auteur
 

autour de la mise en scène :

« Même sans fréquenter le théâtre et connaître Tchekhov, ce qui est mon cas,
on comprend très bien la pièce. »
— Ginette D, artiste peintre

 
« C’est une mise en scène travaillée au quart de tour.
La traduction, mais surtout la signature d’Angela Konrad
qui a remixé le tout d’une telle façon que,
moi qui connais bien l’œuvre de Tchekhov,
je suis persuadé que c’est comme ça qu’il aurait aimé voir sa pièce jouée.
Il écrivait souvent aux acteurs et metteurs en scène :
adressez-vous au public, pas seulement les uns aux autres.
C’est mené de main de maître ici ! »
— Robert Lalonde, comédien et auteur
[et tous les participants sont d’accord.]

« On ressent le contexte russe mais pas l’époque.
La pièce est bien d’actualité. »
— Lucie M, gestionnaire en alimentation

« La mise en scène est définitivement contemporaine
et c’est très réussi. »
— Olivier L, chargé de projet

 
« C’est du vrai théâtre. C’est ça qui est le fun. On ne vient pas au théâtre
pour retrouver les scènes de la vie quotidienne traitées en surface,
ou comme à la télévision. On dirait une chorégraphie,
les acteurs font des mouvements très choisis et chaque geste parle. »
— Lucie M, gestionnaire en alimentation
 

« Et au théâtre, on vit directement les événements.
On a souvent eu la chair de poule !
Par exemple, quand la comédienne gratte l’assiette.
Je pense aussi à Platonov qui ouvre la porte,
nous laissant entrevoir qu’ailleurs, dehors,
une autre vie, plus lumineuse, nous attend… »
— Olivier L, chargé de projet

 

 

* crédit photo  : Maxime Robert-Lachaîne