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AVANT LA RETRAITE – En compagnie d'Emmanuel Bilodeau

Ce mardi 17 novembre, à 19h, c’était au tour de Emmanuel Bilodeau d’accueillir nos participants du Cercle des tigres penseurs.
Il découvrait ce succès de l’an dernier Avant la retraite, un texte de Thomas Bernhard, et une mise en scène de Catherine Vidal.
La distribution comprenait : Gabriel Arcand, Violette Chauveau et Marie-France Lambert
En savoir plus, vous pouvez consulter leur événement facebook.

© Matthew Fournier

© Matthew Fournier


© Matthew Fournier

© Matthew Fournier


« Je ne connaissais pas Violette Chauveau, sa performance, son jeu, très intense, wow, chapeau ! » Charles-É G, planificateur financier
« Tous les acteurs sont excellents et ils ont réussi à nous transmettre toute cette horreur » Olivier B, spécialiste réseau, entreprise de télécommunications
« J’ai aimé le texte pour ce qu’il contient de scandaleux. C’est un plaisir étrange que celui-là qui consiste à se replacer là où cette charge scandaleuse pouvait résonner. C’est une forme de décalage historique qui m’intéresse. » Atim L. conseiller en communication
« Avec les événements récents du 13 novembre, on a l’impression que ça tourne en rond sur la terre. Les choses recommencent… » Pénélope G.
« La force de cette pièce, entre autres, c’est que chaque peuple, chaque famille, chaque individu, a à se demander comment on peut vouloir avoir raison à tout prix, même de tuer pour cela…Le genre de discussion que nous avons là, fait que cette pièce est très actuelle, c’est très percutant. Sur la terre, il y a des idéologies très fortes qui font que chacun pense qu’il a raison… » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste
« Le passage du texte, quand Violette dit tout «le monde pense comme nous», et elle est complètement dans le champ…Comme si exprimer ouvertement la pensée nazie était une chose naturelle… » François G., comédien
« Cela pose des questions : quand nous sommes juste entre nous, juste avec des proches, qu’est-ce qui se passe, se dit vraiment, ce qui est «politicely correct» ? » Olivier B, spécialiste réseau, entreprise de télécommunications
 
« Le climat familial, le climat national…tellement malsain… c’est la première chose qui m’interpelle. » Nadja, directrice administrative
« Les voir tous souffrir, à quel point c’est dur, l’isolement de chacun. Ils ne peuvent pas se séparer ni vivre ensemble… » Isabelle, service social
« Cet aller-retour tordu, profond de haine et une sorte de respect ou de tolérance…c’est très fort dans la pièce et chez les acteurs… » Micheline G, chef de développement des affaires compagnie de cosmétiques.
«C’est la folie et la lucidité qui se côtoient. Dans ce côté disfonctionnel, il y a une sorte de cohésion. Pourquoi ils restent tous dans cette dynamique, ce rituel, cette même folie où ils retournent depuis des années comme s’il n’y avait pas de cassures malgré les années ?… » Luc V, ressources humaines
« La difficulté des personnes prises dans le passé mais qui doivent vivre au présent, comment s’en sortir ?… Je viens d’un pays communiste qui a changé de régime et beaucoup de gens ne savent pas comment vivre avec le présent, ils sont restés dans le passé. » Zoran, comptable
« La folie, la lucidité, au quotidien on en voit un peu, quand on prend les transports en commun. On reste un peu impassible. On pousse cela de côté, un peu comme dans la pièce, on accepte, on tolère, ça fait partie du paysage. On a peur de réagir, il nous manque un peu de courage, on veut pas chercher le trouble ni en provoquer… Ça me questionne, cet aspect. » Luc V, ressources humaines
«Peut-être est-ce une particularité du Québec, ici on n’aime pas la chicane, on veut éviter le trouble. » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste
« J’ai aimé le décor. Le piano brisé, pris dans le passé, après le bombardement. Rien n’a changé. La vie est brisée. » Zoran
 
« La communication «… La pièce touche au fait des vieux idéaux, lorsque l’on regarde en avant c’est inquiétant et l’on pense que le passé, c’était mieux…» Charles-É G, planificateur financier
« C’est l’horreur du point de vue des bourreaux. J’en avais quasiment la nausée. Mes parents sont français et ont vécu les horreurs de la guerre, des déportés…Physiquement, ça m’a fait mal…C’est vrai que quand la guerre s’est terminée, tout le monde étaient devenus des résistants et que les bourreaux ont été oubliés… » Olivier B, spécialiste réseau, entreprise de télécommunications
« Moi le nazisme m’aurait suffi. La famille« fuckée» en plus, je ne sais pas si c’était nécessaire » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste
« Je pense au contraire que l’on pourrait aller encore plus loin dans le décadant. Finalement, pour moi, chaque chose dans la pièce, est assez sobre. De plus, au Québec, on regarde cela d’assez loin. Dans ces pays là, en Allemagne entre autres, aujourd’hui ont est assez clairs avec ces horreurs là. Je ne voyais pas la pertinence de la pièce avant, mais là, au contraire. C’est important d’en parler et la fiction permet même d’aller plus loin pour ça. » Atim L. conseiller en communication
« Il y a une information dans la pièce que les Allemands vont tout de suite saisir, car quand il emploie le mot terroriste en parlant des Américains, seuls les Nazis employaient ce mot là, il vient donc d’avouer qu’il était Nazis » Atim L. conseiller en communication
« Moi, dans mon passé j’ai eu à travailler avec des armes à feu. Je n’ai pas du tout aimé quand on vise la salle, surtout que c’était dans ma direction. On ne doit jamais viser une personne avec une arme à feu, on ne sait jamais… » Robert G, retraité
«… Surtout avec les derniers événements, cela prend toute une importance… » Pénélope
« Au théâtre, les armes à feu sont non seulement vérifier mais bloquée donc pas dangereuse. Mais je peux comprendre que cela provoque des réactions parce que seul les acteurs savent cela. Il faudrait viser plus haut ou ailleurs ou l’écrire dans le programme… » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste

FIVE KINGS – En compagnie de Robert Lalonde

Five Kings © Claude Gagnon

Ce samedi 24 octobre, à 12h, c’était au tour de Robert Lalonde d’accueillir nos participants du Cercle des tigres penseurs. Il découvrait la dernière production des Trois Tristes Tigres : Five Kings – L’histoire de notre chute, un texte écrit par Olivier Kemeid, d’après Shakespeare, et une mise en scène de Frédéric Dubois. Une distribution impressionnante les accompagne : Olivier Coyette, Jean-Marc Dalpé, Patrice Dubois, Hugues Frenette, Jonathan Gagnon, Gauthier Jansen,  Park Krauken, Louise Laprade, Marie-Laurence Moreau, Étienne Pilon, Isabelle Roy, Vlace Samar et Emmanuel Schwartz. Pour lire ce qui se dit à ce sujet, vous pouvez consulter notre événement facebook.

Five Kings © Claude Gagnon

Five Kings © Claude Gagnon


« Je m’attendais à quelque chose de plus loin de nous. On est proche, on est dedans. Il y a une clarté. Ça nous concerne personnellement et on y voit ce qui se passe dans notre société. Mais la manière dont tout cela est articulé, tout m’a agréablement surprise. » O. Méthot, administratrice. « Je suis partie avec une réticence, je me disais ça va être long, puis, finalement c’est tellement bien fait que tu ne peux pas te désenligner du texte. Tellement aimé, que oui  j’en veux encore. Et je n’ai absolument pas vu le temps passé. » L. Ferguson, courtier assurance « Ce qui me rebutait, c’est le 5 heures. On est tellement occupé et puis le samedi on a toujours plein de choses à faire. Et dès que ça commence, la ligne de comédiens qui nous parlent. J’avais jamais vu ça, j’ai été happée et je n’ai plus décrochée. Je suis encore incapable d’en parler vraiment. C’est tellement dense, je suis encore sous le choc. J’ai beaucoup aimé, c’est unique ! » J. Paquette, attachée de presse. « Avant de décider de venir, je me disais, 5 heures !?! Finalement, en y pensant bien ; si on est capable de regarder des séries comme Homeland ou House of cards en rafale ; pourquoi pas le théâtre. D’autant plus qu’au théâtre, en tout cas avec Five Kings, ça nous apporte plus, je me sens plein de sujets de réflexion, ça m’a donné le goût de faire  de la recherche là- dedans parce qu’il y a tellement de facettes, de lire l’œuvre de Kemeid… Je vais acheter le livre. Moi aussi, j’ai de la difficulté à en parler car il y a tellement de matière à décanter. » S. Théroux, directeur société de diffusion de livres. Tous « C’est impressionnant, la remarquable qualité du jeu de tous et de la difficulté, pour eux, peut représenter le texte si précis, ciselé, intelligent comme la mise en scène d’ailleurs; dont des chorégraphies , des timings, des liens avec la technique toujours parfaits…un tour de force! Il faut leur dire: merci mille fois de cette audace du 5h mais vous aviez raison! » « La différence avec les séries télé, c’est qu’à la télé, on regarde vivre les autres, ce n’est pas nous-mêmes qui sommes impliqués. Là, ici, au théâtre, particulièrement dans les Five Kings. Il n’y a  aucune échappatoire. La mécanique en toi de la honte, du pouvoir…. tu la sens. » Robert Lalonde , comédien et auteur « …d’autant plus que les éclairages et toute la façon que la scène est habitée, on absorbe tout au contraire de la télé, entre autres avec la noirceur et même quand la lumière est sur nous. » L. Furgeson, courtier assurance « Je me suis senti transporté tout de suite, ça se passe dans ta tête, on voit tout, on a plein de réflexions sans cesse. L’expérience car s’en est une, qu’elle dure 5 heures, cela a ses raisons d’être. Et vraiment, on n’a pas du tout l’impression que ça dure 5 heures sinon par la densité de la pièce. » É. Desmarais , directeur compagnie d’assurances « Et puis 5 heures, finalement pour tous les niveaux politiques que nous fait vivre la pièce et un recul sur l’histoire, c’est bien peu. » S. Théroux, directeur société de diffusion de livres Tous s’accordent à dire que les 5 heures sont nécessaires et qu’on n’a pas eu l’impression que ça durait 5 heures. « De la ligne du début jusqu’à la fin j’en aurais pris encore » S. Théroux et tous ajoutent « Moi aussi ! » « La mise en scène, la scénographie… tout, fait en sorte que je n’avais plus la distance que j’ai au théâtre habituellement. Ça parle de nos lâchetés, de notre manque d’implication c’est un peu le confort et l’indifférence… Ça offre un recul sur l’histoire que l’on a plus. Ça permet des constats et de l’introspection. Je me suis vue aussi dans mon propre contexte de travail, dans mon contexte personnel. C’est très puissant, une démonstration incontournable ! » O. Méthot, administratrice « Le théâtre au contraire de l’actualité à la télé et même les documentaires, c’est souvent par l’absurde que l’on fait sortir la vérité, et puis on reste dans le sujet tout en permettant aux gens de faire appel à leur imagination… L’accumulation des actualités à la télé, nous rend indifférents, impuissants… Cette espèce d’indifférence politique que l’on sent partout; ici, au théâtre d’Olvier, on a pas le choix, ça ne nous laisse plus indifférent… » Robert Lalonde, comédien et auteur « On a le sentiment d’impuissance pareil [É. D.] On est dégoûté par la télé, ici le cynisme des personnages et des situations est évident,c’est flagrant mais c’est pas trop lourd, ça donne le goût de réagir… devant la télé on ne réfléchit plus [S. T.] Le fait d’être ensemble avec d’autres personnes physiquement et de réagir ensemble, il se passe quelque chose, qu’on ne vit pas dans l’isolement de notre salon. [L. F.] Nos regards sont à courts termes dans le quotidien, on n’est pas en mesure d’avoir ce recul que la pièce donne et qui permet de s’emballer… [O. M.] » « Sauf qu’avec la pièce, à un moment donné, si ça avait continué, surtout à la fin, je crois que le public se serrait levé, aurait voulu faire quelque chose ; moi  je voulais , je sais pas, me lever, dire donnes-moi le bébé ! T’as le goût de changer les choses. Je suis encore sous l’effet la pièce, et ça ne va pas s’effacer ! » J. Paquette relationniste « Le texte est tellement puissant, je reste imprégné par toute la pièce, et cette dérive pour aller au pouvoir, c’est très présents  dans nos vies actuelles. On voit plein de liens… » S . Théroux « …Surtout avec la campagne électorale que l’on vient de vivre, c’est très pertinent » J. Paquette « Souvent, je me suis demandé si l’auteur avait écrit des répliques, au fur et à mesure de l’actualité tellement que l’on retrouve les promesses des politiciens, même le discours de Trudeau lorsqu’il a gagné semble y être… » E. Desmarais [Olivier Kemeid viendra nous révéler , à la fin de notre rencontre, que le texte était écrit bien avant toutes les références que les gens lui mentionne partout même en France où là aussi on entend leurs dirigeants actuels] « La mise en scène qui débute épurée puis change complètement d’approches, d’ambiances  de tragédie au burlesque, c’est très évolutif, les costumes modernes avec les éclairages et tous les effets visuels c’est tellement inventif et travaillé que ça colle au texte et à nous finalement. » L. Furgeson, courtier d’assurance « Dès la ligne des acteurs en avant, on voit tout, parfois j’aurais même aimé que certaines choses soient moins explicites, mais toute la mise en scène, le texte, le décor, les éclairages les images sur l’écran… fait que l’on voit tout. Ça m’a même fait pensé à un film de Primo Lévi où un prisonnier des camps nazis ne fait que marcher en rond dans sa cellule et le souvenir que j’en ai est plein d’images claires, comme dans la pièce de FK. ça stimule plein de choses. » E. Desmarais « Le lien très fort entre les éclairages, tout ce que vous appeler la scénographie et la mise en scène et le texte ; c’est tellement inventif et bien lié que j’imagine que ce fut un travail d’équipe dès le début parce que je n’imagine pas comment on peut arriver à un résultat aussi parfait avec des comédiens aussi excellents sans ça. Et là je vois clairement combien c’est le travail de toute une équipe avant je ne voyais pas ça. C’est impressionnant. » L. Furgeson « Je crois que Shakespeare nous a laissé un message ici, il détestait tous ces personnages au pouvoir… D’habitude les auteurs mettent des bons gars. Dans la pièce, ils sont toujours en guerre, est-ce qu’il n’y a eu que des guerres ? » G. Kemeid, architecte «… Mais, il y a toujours des guerres, encore maintenant partout, la seule différence c’est qu’avant on allait se battre dans le
pays à côté, maintenant ça peut être à l’autre bout du continent à encore moins de temps en avion, mais toujours pour des raisons de religions, de richesses… On n’apprend pas de nos erreurs. » E. Desmarais, historien «… Et ce sont  toujours les conseillers derrière qui gouvernent… comme la place des femmes parfois ce sont elles qui influencent, parfois elles sont derrière, ignorées… On y comprend la lenteur de notre chute à travers tous les dirigeants. » C. Rochefort retraitée

VARIATIONS SUR LE TEMPS – En compganie de Diane Lavallée

Nous vous présentons ici les réactions et commentaires de nos participants à la deuxième activité de la saison 15-16 du Cercle des Tigres penseurs. Diane Lavallée accompagnait nos dix convives au Théâtre de Quat’sous voir Variations sur un temps, dans une mise en scène de Éric Jean, avec Émilie Bibeau, Anne-Élisabeth Bossé, Simon Lacroix, Daniel Parent, Geneviève Schmidt et Mani Soleymanlou. Le spectacle a ouvert de nouvelles représentations, ne tardez pas à prendre vos billets. Si vous l’avez vu, n’hésitez pas à partager vos impressions avec nous et à entrer dans la conversation ! Variations sur un temps « Très impressionnée par la rigueur, le rythme, la vitesse, la complicité des interprètes. C’est très réussi et drôle. Une pièce détente de façon surprenante, après une dure journée de travail » R. Lebel, artiste-peintre « Normalement à 21 h, je dors et là je suis loin de m’être endormie malgré ma fatigue. Les scènes répétées avec des émotions différentes avec cette difficulté de jouer toutes ses façons rapidement sans se tromper, c’est très drôle. » L. Miville, cuisinière « C’est une pièce bonbon. Nous n’avons qu‘à nous laisser porter. J’aime le côté absurde des textes et des situations. De même que la simplicité et l’intelligence des textes. » S. Ferland, chef d’entreprise « La thérapie par le rire. Arrêter le temps pour rire un bon coup, ça fait du bien ! » L. Leblanc, analyste d’affaires « La communication et les difficultés à communiquer, c’est toujours fascinant. Dans la pièce, ils ont la chance de recommencer ; on devrait pouvoir être capable de nous reprendre nous aussi dans la vie » F. Nantel, retraitée « De nos jours les gens filment tout avec leurs cellulaires ; c’est aussi de plus en plus difficile de recommencer dans la vie. (…) Quand ils passent les obstacles qui ne sont pas là, on voit tout (…) L’interprétation était hors du commun. Rôles incarnés à merveille » K. Langlois, enseignante « Très peu de décor, mais j’en ai vu plein, ça fait appel à notre imaginaire »  F. Nantel, retraitée « Le mini pot, le parc, le café …pas besoin de décor » R. Marcil, retraité. « Interprétation puissante » Diane Lavallée, comédienne « [les comédiens] sont tous excellents et ont de très belles voix lorsqu’ils chantent… et les chorégraphies sont exécutées au quart de tour » Tous « J’ai découvert madame Schmidt que j’avais vu dans Unité 9, faut la voir au théâtre. (…) Une autre belle découverte, c’est Mani Soleymanlou, que nous avons vu au théâtre toujours dans des rôles sérieux, il peut être très drôle et a un sens du timing remarquable. » D. Marcil, retraitée. « Moi, je suis une fan de Daniel Parent, encore une fois il ne m’a pas déçue et dites-lui qu’il accote Marc Labrèche que j’avais vu jouer le même rôle. » K. Langlois, enseignante « La mise en scène, la scénographie, l’idée des casiers…le rythme, action-réaction= plaisir » D. Marcil, retraitée « mise en scène inattendue, ingénieuse ; éclairages qui créent des effets reliés mêmes aux costumes… des parties que l’on reverrait, reverrait, reverrait… Trop drôle et intelligent » Tous « J’ai découvert le nouveau Quat’sous, espace plus grand, atmosphère toujours aussi convivial, nouveaux sièges confortables, très agréable » R. Lebel, artiste peintre

ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR – En compagnie de Sophie Cadieux

Nous vous présentons ici les réactions et commentaires de nos participants à la première activité de la saison 15-16 du Cercle des Tigres penseurs. Sophie Cadieux accompagnait nos dix convives au Théâtre Denise-Pelletier voir On ne badine pas avec l’amour, dans une mise en scène de Claude Poissant, avec Adrien Bletton, Henri Chassé, Francis Ducharme, Olivier Gervais-Courchesne, Rachel Graton, Martin Héroux, Alice Pascual, Christiane Pasquier et Denis Roy. Ne ratez pas l’occasion d’aller voir ce classique revisité ! C’est un incontournable de la rentrée culturelle ! Si vous l’avez vu, n’hésitez pas à partager vos impressions avec nous et à entrer dans la conversation !


« Je ne vais pas voir les classiques, d’habitude, sauf quand c’est Claude Poissant à la mise en scène et elle est  magnifique ! Il rend le sujet valable à toutes les époques… les coupes dans le texte vont à l’essentiel… La peur d’avoir mal en amour, de s’engager, de plonger fait que l’on souffre tout le temps… » L. Leblanc, analyste informatique « Vivant à la campagne, le théâtre est loin de moi, je suis venue invitée par mon ami. J’ai tout aimé. Autant la créativité du décor, le message des jeux de l’amour, le langage précis du texte, le vocabulaire recherché et coloré, la présence vraie des sentiments des acteurs…ça me touche beaucoup. Il y a plein de phrases qui font que tu te dis ; c’est ça ! Et toute la salle réagissait aussi ! Je la reverrais et la reverrais à nouveau comme on le fait avec un bon film. » I. Baron, gérante d’une boutique à Sutton « Les jeux de l’amour sont toujours constants et actuels. J’ai adoré ! » C. Rochefort, retraitée. « On a le goût de dire à celle qui a le crâne bourré de principes religieux : vit mais vit, arrête pas d’aimer même si les gens sont imparfaits ! Même si je comprends ce qui la rend si drastique, ayant été dans les Témoins de Jéhova… L’imperfection de l’âme nous amène à agir bêtement parfois avec les meilleures intentions, façonnés par nos acquis [religieux, manipulations des uns, éducation, etc.] Je le vois encore chez nos proches. Après le feedback des personnes autour de la table, c’est là que j’ai compris que pour rejoindre des personnes aussi diversifiées dans le vécu, l’éducation, religion et personnalité, il faut que la pièce soit mauditement bien ficelée, montée et produite et que tout ne retombe pas uniquement sur les acteurs (bien qu’eux doivent être excellents). Il est difficile pour une «madame tout le monde» comme moi de savoir et/ou comprendre l’importance d’un metteur en scène tout comme celui d’un chef d’orchestre qui avant je me disais qu’il faut un boss pour diriger le trafic mais que ce sont les artistes qui ont le fin mot… Mais non!  Le metteur en scène donnera l’âme de la pièce et ne s’appuie pas seulement sur le jeu des acteurs.  J’ai appris encore qq chose! C’est la première fois que j’ai le goût de revoir un spectacle une deuxième fois… Mais cette fois-ci, je crois que je vais le faire! J’en parlerais avec une copine pour y retourner (et avoir son feedback aussi) elle qui sort justement d’une relation amoureuse de laquelle elle n’est pas guérie ! » L. Ferguson, courtière en assurances « L’amour peut amener loin dans tous les sens de la vie même jusqu’à la mort. » L. Miville, agente de sécurité et cuisinière dans une vraie Unité 9 « Je réagis fortement au côté tranchant de Camille dans la pièce qui voit tout coupé au couteau entre la pureté et l’impureté du cœur et le fait que l’on ne peut pas tricher en amour… L’aspect religieux me rebute, peut-être est-ce aussi parce que j’ai le cancer et qu’encore aujourd’hui, si tu ne crois à rien de religieux, surtout si tu es malade, on veut absolument que tu t’accroches à un Dieu ou à croire qu’il y a quelque chose après. J’en ai soupé de ça, je leur dis : non, non, non, laissez-moi vivre avec mon intelligence, la vie c’est là, maintenant ! La mise en scène qui m’a beaucoup plus tout au long et la justesse du jeu de Francis Ducharme. » A. Rochefort, bibliothécaire. « Avec Claude Poissant on est hors des sentiers battus. C’est un spectacle magnifique ! C’est d’une grande modernité avec toutes sortes de petits détails de l’époque… Il a réussi avec une direction d’acteurs remarquable, à faire que tout ça : le mensonge, la jalousie, l’amour, la religion…soient contemporains et nous rejoignent encore. » Sophie Cadieux, comédienne, metteure en scène « Ce fut une émotion de joie suivie d’une grande tristesse. La pureté de l’amour brisée encore par les croyances. La première est vraie, les secondes sont imaginaires. Merci pour la partie échange, c’est très intéressant, c’est un privilège. » É. Desmarais, directeur vente  grande compagnie d’assurances « Ça me fait penser que la technologie évolue à une vitesse époustouflante mais la nature humaine demeure à tout jamais éternellement inchangée. » C. Rouleau, conseiller syndical, communications  

Notre première activité #CercleTP

Cercle des Tigres Penseurs

Cercle des Tigres PenseursMercredi soir, nous inaugurions notre série « Tour du Chapeau » du Cercle des Tigres Penseurs. Il s’agissait de venir voir Moi, dans les ruines rouges du siècle, en compagnie de la comédienne Bénédicte Décary et d’échanger autour de ce que faisait résonner la pièce chez chacun des spectateurs présents. Les échanges ont été riches et passionnants. Merci à Bénédicte Décary d’avoir été notre première cobaye ! Quelques extraits issus de cette discussion :

« Ça donne le goût de jouer sa vie. Bon nombre de pièces, c’est la vie. Le théâtre, c’est une thérapie. Cette pièce te fait vivre de vraies émotions, c’est mieux qu’une thérapie. » Robert Landry, chasse-tête et comptable-finance.
« Olivier Kemeid, a le sens du drame slave qui nous fait aussi rire. » Suzanne Lortie , directrice stratégie de production UQAM
« C’est issue d’une histoire vraie, mais la finesse du texte fait que ce n’est pas anecdotique. Moi quand c’est autobiographique je trouve ça parfois gênant. Ici, il n’y a aucun malaise. L’auteur a su toucher à l’universel avec un grand talent. » Hugues Fortin, comédien.
« Je ne suis pas allé beaucoup au théâtre depuis quelques années. Je suis très content d’être venu voir Moi dans les ruines rouges…Pour moi, le théâtre c’est essentiellement de l ‘émotion humaine.  Le caractère extraordinaire de Sasha, qui est sorti de cette Ukraine, c’est ce qui ressort pour moi. C’est plus fort parce que c’est vrai. Ça dépasse aussi l’histoire de la Russie et de l’Ukraine, ça aurait pu être planté en Amérique latine. » « En même temps ce n’est pas une pièce à thème dont l’auteur s’inspire pour écrire. Ce n’est pas un élément pédagogique. C’est beaucoup plus incarné. » François Boulianne, avocat.
« J’ai vu tout ce qui était évoqué. J’étais hyper impressionnée. J’ai l’impression d’avoir retrouvé mon enfance où on était capable de voyager dans notre imaginaire et de voir ce qui était simplement évoqué. Quand, adulte j’ai revu Sol et Gobelet, où il n’y avait pas vraiment de décor, je me suis rendu compte qu’avec mes yeux d’enfants je voyais tout. J’ai retrouvé ce regard ce soir. J’ai vu plusieurs tableaux«imaginaires», la partie de hockey, le voyage entrain, l’explosion de la centrale, la mine, la poussière… Ce soir j’ai tout vu, comme le train, d’un simple banc… Avant, dans les autres théâtres, quand ça se passe dans un salon, bien, c’est un salon que tu vois sur scène. Ça m’a questionné sur cette capacité que l’on perd de se servir de notre imaginaire, surtout pour nos enfants à qui on offre tout, même en 3 dimensions. C’est important de les amener voir du théâtre pour développer l’imagination àpartir de simple évocation.» Michelle Morin, optométriste.
« J’aime beaucoup la Russie, j’y ai voyagé. On se rend compte par cette pièce que notre perception de l’extérieur est très différente de ce qu’ils veulent ou désirent et rêvent, eux, de l’intérieur. Il y a beaucoup de phrases que j’ai beaucoup aimé comme celle qui parle des chars d’assauts… » Steeve Tremblay, directeur entreprise secteur financier
« Cette pièce m’a bouleversée, quand il s’agit d’enfant ça me touche particulièrement. Et pour moi, Sasha, même adulte, il a toujours 4 et 6 ans. À quelque part, il a toujours  l’âge du moment où il a commencé a dire : où est maman ? C’est tellement courageux et généreux d’être là, sur scène, avec son histoire. Encore aujourd’hui, le déchirement entre parents pour les enfants, partout…C’est dur, parfois drôle, c’est très fort. J’ai compris pourquoi tout mon groupe qui était venu le voir il y a 3 ans, avait pris le temps de me remercier de les avoir suggérer cette pièce et m’avait dit que c’était la meilleure pièce qu’ils avaient vue. J’avais très hâte de la voir, surtout que depuis que j’ai vu d’autres pièces d’Olivier Kemeid, pour moi, il est devenu incontournable. Ça l’est encore plus ! » Lucie Leblanc, analyste d’affaires, technologie.
« Moi, ça fait au moins 6 ans que je ne suis pas allé au théâtre. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant, j’y allais souvent plus jeune. Je suis vraiment très content d’être venu. La relation père-fils, m’a beaucoup ému. J’ai 2 filles adoptives du Vietnam, et le besoin de retrouver leur mère n’est pas encore là, mais ça m’a fait penser beaucoup à ce qui pourrait arriver. Et, dans la pièce c’est un moment très fort quand il la retrouve ; comment elle veut le protéger, comment elle lui dit. C’est très beau.  C’est un grand auteur et je comprends qu’on le compare à Lepage et Wajdi. » Claude Crépeau, professeur informatique et scientifique
« Romain Fabre a une signature très étudiée et particulière, avec sa façon très intéressante de choisir chaque détail. On sent que tout a un sens, le vert du fauteuil, le rouge qui va apparaître sur le mur, même la télé ne donne que du rouge, même le rouille de la robe de la mère à la fin , c’est comme si tout était rouillé dans ce pays. C’est du grand talent. » Suzanne Lortie, directrice stratégies de production UQAM
« Tout au long de la pièce, on ressent la tension ou plutôt les tensions vécues entre chacun, puis celle de la Russie, de l’Ukraine… partout c’est présent. C’est toujours juste. C’est jamais trop. C’est comme une danse, avance-recule. Le jeu des acteurs, le texte, la scénographie, tout collabore à ça. Le rouge qui est très présent , la Russie qui écrase… c’est très impressionnant. » Claudette, infirmière
« Être séparé de sa mère et la chercher toute sa vie, c’est surement un drame ; mais même quand tu as ton père et ta mère, tous les non-dits, tous les silences, c’est aussi un drame familial et c’est un phénomène plus large qu’on sent dans la pièce. C’est là, dans la finesse de l’écriture et de l’interprétation. Dans la façon très forte d’aller chercher l’émotion au fond d’eux. » Robert Landry, comptable, secteur financier.

Vous voulez participer à la prochaine activité du #CercleTP ? Ne ratez pas cette occasion d’échanger autour d’un lunch avec Rita Lafontaine, Marcel et Gabriel Sabourin, le dimanche 14 juin prochain ! Ne ratez aucune activité, inscrivez-vous à notre infolettre !