Cercle des Tigres Penseurs

Notre première activité #CercleTP

Cercle des Tigres PenseursMercredi soir, nous inaugurions notre série « Tour du Chapeau » du Cercle des Tigres Penseurs. Il s’agissait de venir voir Moi, dans les ruines rouges du siècle, en compagnie de la comédienne Bénédicte Décary et d’échanger autour de ce que faisait résonner la pièce chez chacun des spectateurs présents. Les échanges ont été riches et passionnants. Merci à Bénédicte Décary d’avoir été notre première cobaye ! Quelques extraits issus de cette discussion :

« Ça donne le goût de jouer sa vie. Bon nombre de pièces, c’est la vie. Le théâtre, c’est une thérapie. Cette pièce te fait vivre de vraies émotions, c’est mieux qu’une thérapie. » Robert Landry, chasse-tête et comptable-finance.
« Olivier Kemeid, a le sens du drame slave qui nous fait aussi rire. » Suzanne Lortie , directrice stratégie de production UQAM
« C’est issue d’une histoire vraie, mais la finesse du texte fait que ce n’est pas anecdotique. Moi quand c’est autobiographique je trouve ça parfois gênant. Ici, il n’y a aucun malaise. L’auteur a su toucher à l’universel avec un grand talent. » Hugues Fortin, comédien.
« Je ne suis pas allé beaucoup au théâtre depuis quelques années. Je suis très content d’être venu voir Moi dans les ruines rouges…Pour moi, le théâtre c’est essentiellement de l ‘émotion humaine.  Le caractère extraordinaire de Sasha, qui est sorti de cette Ukraine, c’est ce qui ressort pour moi. C’est plus fort parce que c’est vrai. Ça dépasse aussi l’histoire de la Russie et de l’Ukraine, ça aurait pu être planté en Amérique latine. » « En même temps ce n’est pas une pièce à thème dont l’auteur s’inspire pour écrire. Ce n’est pas un élément pédagogique. C’est beaucoup plus incarné. » François Boulianne, avocat.
« J’ai vu tout ce qui était évoqué. J’étais hyper impressionnée. J’ai l’impression d’avoir retrouvé mon enfance où on était capable de voyager dans notre imaginaire et de voir ce qui était simplement évoqué. Quand, adulte j’ai revu Sol et Gobelet, où il n’y avait pas vraiment de décor, je me suis rendu compte qu’avec mes yeux d’enfants je voyais tout. J’ai retrouvé ce regard ce soir. J’ai vu plusieurs tableaux«imaginaires», la partie de hockey, le voyage entrain, l’explosion de la centrale, la mine, la poussière… Ce soir j’ai tout vu, comme le train, d’un simple banc… Avant, dans les autres théâtres, quand ça se passe dans un salon, bien, c’est un salon que tu vois sur scène. Ça m’a questionné sur cette capacité que l’on perd de se servir de notre imaginaire, surtout pour nos enfants à qui on offre tout, même en 3 dimensions. C’est important de les amener voir du théâtre pour développer l’imagination àpartir de simple évocation.» Michelle Morin, optométriste.
« J’aime beaucoup la Russie, j’y ai voyagé. On se rend compte par cette pièce que notre perception de l’extérieur est très différente de ce qu’ils veulent ou désirent et rêvent, eux, de l’intérieur. Il y a beaucoup de phrases que j’ai beaucoup aimé comme celle qui parle des chars d’assauts… » Steeve Tremblay, directeur entreprise secteur financier
« Cette pièce m’a bouleversée, quand il s’agit d’enfant ça me touche particulièrement. Et pour moi, Sasha, même adulte, il a toujours 4 et 6 ans. À quelque part, il a toujours  l’âge du moment où il a commencé a dire : où est maman ? C’est tellement courageux et généreux d’être là, sur scène, avec son histoire. Encore aujourd’hui, le déchirement entre parents pour les enfants, partout…C’est dur, parfois drôle, c’est très fort. J’ai compris pourquoi tout mon groupe qui était venu le voir il y a 3 ans, avait pris le temps de me remercier de les avoir suggérer cette pièce et m’avait dit que c’était la meilleure pièce qu’ils avaient vue. J’avais très hâte de la voir, surtout que depuis que j’ai vu d’autres pièces d’Olivier Kemeid, pour moi, il est devenu incontournable. Ça l’est encore plus ! » Lucie Leblanc, analyste d’affaires, technologie.
« Moi, ça fait au moins 6 ans que je ne suis pas allé au théâtre. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant, j’y allais souvent plus jeune. Je suis vraiment très content d’être venu. La relation père-fils, m’a beaucoup ému. J’ai 2 filles adoptives du Vietnam, et le besoin de retrouver leur mère n’est pas encore là, mais ça m’a fait penser beaucoup à ce qui pourrait arriver. Et, dans la pièce c’est un moment très fort quand il la retrouve ; comment elle veut le protéger, comment elle lui dit. C’est très beau.  C’est un grand auteur et je comprends qu’on le compare à Lepage et Wajdi. » Claude Crépeau, professeur informatique et scientifique
« Romain Fabre a une signature très étudiée et particulière, avec sa façon très intéressante de choisir chaque détail. On sent que tout a un sens, le vert du fauteuil, le rouge qui va apparaître sur le mur, même la télé ne donne que du rouge, même le rouille de la robe de la mère à la fin , c’est comme si tout était rouillé dans ce pays. C’est du grand talent. » Suzanne Lortie, directrice stratégies de production UQAM
« Tout au long de la pièce, on ressent la tension ou plutôt les tensions vécues entre chacun, puis celle de la Russie, de l’Ukraine… partout c’est présent. C’est toujours juste. C’est jamais trop. C’est comme une danse, avance-recule. Le jeu des acteurs, le texte, la scénographie, tout collabore à ça. Le rouge qui est très présent , la Russie qui écrase… c’est très impressionnant. » Claudette, infirmière
« Être séparé de sa mère et la chercher toute sa vie, c’est surement un drame ; mais même quand tu as ton père et ta mère, tous les non-dits, tous les silences, c’est aussi un drame familial et c’est un phénomène plus large qu’on sent dans la pièce. C’est là, dans la finesse de l’écriture et de l’interprétation. Dans la façon très forte d’aller chercher l’émotion au fond d’eux. » Robert Landry, comptable, secteur financier.

Vous voulez participer à la prochaine activité du #CercleTP ? Ne ratez pas cette occasion d’échanger autour d’un lunch avec Rita Lafontaine, Marcel et Gabriel Sabourin, le dimanche 14 juin prochain ! Ne ratez aucune activité, inscrivez-vous à notre infolettre !