Ce mardi 17 novembre, à 19h, c’était au tour de Emmanuel Bilodeau d’accueillir nos participants du Cercle des tigres penseurs.
Il découvrait ce succès de l’an dernier Avant la retraite, un texte de Thomas Bernhard, et une mise en scène de Catherine Vidal.
La distribution comprenait : Gabriel Arcand, Violette Chauveau et Marie-France Lambert
En savoir plus, vous pouvez consulter leur événement facebook.
« Je ne connaissais pas Violette Chauveau, sa performance, son jeu, très intense, wow, chapeau ! » Charles-É G, planificateur financier
« Tous les acteurs sont excellents et ils ont réussi à nous transmettre toute cette horreur » Olivier B, spécialiste réseau, entreprise de télécommunications
« J’ai aimé le texte pour ce qu’il contient de scandaleux. C’est un plaisir étrange que celui-là qui consiste à se replacer là où cette charge scandaleuse pouvait résonner. C’est une forme de décalage historique qui m’intéresse. » Atim L. conseiller en communication
« Avec les événements récents du 13 novembre, on a l’impression que ça tourne en rond sur la terre. Les choses recommencent… » Pénélope G.
« La force de cette pièce, entre autres, c’est que chaque peuple, chaque famille, chaque individu, a à se demander comment on peut vouloir avoir raison à tout prix, même de tuer pour cela…Le genre de discussion que nous avons là, fait que cette pièce est très actuelle, c’est très percutant. Sur la terre, il y a des idéologies très fortes qui font que chacun pense qu’il a raison… » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste
« Le passage du texte, quand Violette dit tout «le monde pense comme nous», et elle est complètement dans le champ…Comme si exprimer ouvertement la pensée nazie était une chose naturelle… » François G., comédien
« Cela pose des questions : quand nous sommes juste entre nous, juste avec des proches, qu’est-ce qui se passe, se dit vraiment, ce qui est « politicely correct » ? » Olivier B, spécialiste réseau, entreprise de télécommunications
« Le climat familial, le climat national…tellement malsain… c’est la première chose qui m’interpelle. » Nadja, directrice administrative
« Les voir tous souffrir, à quel point c’est dur, l’isolement de chacun. Ils ne peuvent pas se séparer ni vivre ensemble… » Isabelle, service social
« Cet aller-retour tordu, profond de haine et une sorte de respect ou de tolérance…c’est très fort dans la pièce et chez les acteurs… » Micheline G, chef de développement des affaires compagnie de cosmétiques.
«C’est la folie et la lucidité qui se côtoient. Dans ce côté disfonctionnel, il y a une sorte de cohésion. Pourquoi ils restent tous dans cette dynamique, ce rituel, cette même folie où ils retournent depuis des années comme s’il n’y avait pas de cassures malgré les années ?… » Luc V, ressources humaines
« La difficulté des personnes prises dans le passé mais qui doivent vivre au présent, comment s’en sortir ?… Je viens d’un pays communiste qui a changé de régime et beaucoup de gens ne savent pas comment vivre avec le présent, ils sont restés dans le passé. » Zoran, comptable
« La folie, la lucidité, au quotidien on en voit un peu, quand on prend les transports en commun. On reste un peu impassible. On pousse cela de côté, un peu comme dans la pièce, on accepte, on tolère, ça fait partie du paysage. On a peur de réagir, il nous manque un peu de courage, on veut pas chercher le trouble ni en provoquer… Ça me questionne, cet aspect. » Luc V, ressources humaines
«Peut-être est-ce une particularité du Québec, ici on n’aime pas la chicane, on veut éviter le trouble. » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste
« J’ai aimé le décor. Le piano brisé, pris dans le passé, après le bombardement. Rien n’a changé. La vie est brisée. » Zoran
« La communication « … La pièce touche au fait des vieux idéaux, lorsque l’on regarde en avant c’est inquiétant et l’on pense que le passé, c’était mieux…» Charles-É G, planificateur financier
« C’est l’horreur du point de vue des bourreaux. J’en avais quasiment la nausée. Mes parents sont français et ont vécu les horreurs de la guerre, des déportés…Physiquement, ça m’a fait mal…C’est vrai que quand la guerre s’est terminée, tout le monde étaient devenus des résistants et que les bourreaux ont été oubliés… » Olivier B, spécialiste réseau, entreprise de télécommunications
« Moi le nazisme m’aurait suffi. La famille« fuckée» en plus, je ne sais pas si c’était nécessaire » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste
« Je pense au contraire que l’on pourrait aller encore plus loin dans le décadant. Finalement, pour moi, chaque chose dans la pièce, est assez sobre. De plus, au Québec, on regarde cela d’assez loin. Dans ces pays là, en Allemagne entre autres, aujourd’hui ont est assez clairs avec ces horreurs là. Je ne voyais pas la pertinence de la pièce avant, mais là, au contraire. C’est important d’en parler et la fiction permet même d’aller plus loin pour ça. » Atim L. conseiller en communication
« Il y a une information dans la pièce que les Allemands vont tout de suite saisir, car quand il emploie le mot terroriste en parlant des Américains, seuls les Nazis employaient ce mot là, il vient donc d’avouer qu’il était Nazis » Atim L. conseiller en communication
« Moi, dans mon passé j’ai eu à travailler avec des armes à feu. Je n’ai pas du tout aimé quand on vise la salle, surtout que c’était dans ma direction. On ne doit jamais viser une personne avec une arme à feu, on ne sait jamais… » Robert G, retraité
«… Surtout avec les derniers événements, cela prend toute une importance… » Pénélope
« Au théâtre, les armes à feu sont non seulement vérifier mais bloquée donc pas dangereuse. Mais je peux comprendre que cela provoque des réactions parce que seul les acteurs savent cela. Il faudrait viser plus haut ou ailleurs ou l’écrire dans le programme… » Emmanuel Bilodeau, acteur et humoriste